Entreprises, utilisez les aides de l’Etat, payez vos fournisseurs, et travaillez, en sécurité !
Les chefs d’entreprise subissent une situation inédite, mais il est vital qu’ils ne cèdent pas à la panique.
Ce n’est bien évidemment pas du tout ce qui a été dit. Au contraire, toutes les aides du Gouvernement ont été annoncées pour que, justement, la vie économique puisse perdurer.
« Le Gouvernement a débloqué des moyens énormes, qui semblent parfaitement adaptés. Ce sont ces moyens-là que les entreprises doivent utiliser ».
Et pas le non-paiement de leurs fournisseurs. En faisant preuve de sang-froid et de raison, les dirigeants assureront leur avenir.
« Car ils doivent, d’ores et déjà, penser au moment où les affaires reprendront. S’ils ne paient pas leurs fournisseurs, il y a fort à parier qu’au moment de la reprise, ceux-ci ne feront pas de zèle ! Et les livreront en dernier… s’ils acceptent de les livrer ».
Et s’ils existent encore, s’ils n’ont pas été payés…
Les banquiers, eux aussi en sous-effectif – il n’est pas rare de voir des agences avec une équipe d’une vingtaine de personnes tenter d’assurer la continuité de leur service avec six salariés seulement – sont submergés d’appels de leurs clients qui leur demandent de bloquer tous leurs prélèvements automatiques, sans aucune distinction.
Le Gouvernement a indiqué les secteurs d’activité ouverts au public qui devaient fermer leurs portes, comme les restaurants. Mais attention, il n’a jamais été dit que les entreprises devaient arrêter leur activité. Au contraire, pour que les activités indispensables puissent produire, elles ont besoin de toute leur chaîne d’approvisionnement en amont, et de leurs circuits de distribution en aval. Si l’on prend l’exemple le plus explicite en ce moment, à savoir les gels hydroalcooliques, il faut, en amont, les matières premières, des flacons, des cartons (entre autres), et en aval, des transporteurs, mais aussi des plombiers, des électriciens, des dépanneurs, des garagistes, etc.
D’où la nécessité absolue de payer ses fournisseurs, car sinon, les entreprises qui produisent, sans trésorerie, ne pourront plus payer leurs salariés, alors qu’elles n’auront pas droit au chômage partiel puisqu’elles peuvent produire. Les entreprises doivent tout mettre en œuvre pour éviter d’enclencher ce qui deviendrait rapidement une spirale infernale.